Bien qu’ayant posé le pied (et même les deux) une quinzaine de fois sur le sol thaïlandais, je n’avais jamais eu l’occasion de véritablement explorer le nord du pays. Bangkok, vibrante capitale, m’est familière comme une destination que l’on aime retrouver le temps d’un week-end. J’y ai mes marques ; mes quartier favoris, mes restaurants préférés, mes balades de prédilection. J’avais aussi fait l’expérience de quelques rencontres privilégiées avec les plages de sable blanc et la faune sous-marine du côté de la Mer d’Andaman. Koh Phi Phi, Koh Lanta, Phuket… Ou encore une petite incursion au nord du pays, lors d’un passage de la frontière avec le Laos.

Mais le cœur du pays, ce nord montagneux fait de vallées profondes, de cours d’eaux tumultueux et de villages de minorités ethniques, je ne le connaissais pas vraiment. Prenant pour excuse fallacieuse que la Thaïlande est « sur le chemin » de mon voyage prévu du Vietnam vers la France (qui se continuera par la suite jusqu’à mon retour à Montréal), je décide donc de passer deux semaines autour de Chiang Mai, puis Chiang Rai, afin de vraiment faire connaissance avec la région.

Après un crochet (décidément, que de digressions géographiques) par Ayutthaya, un site archéologique passionnant à 1h de Bangkok, j’embarque donc à bord du train de nuit qui en quelque huit heures me dépose au cœur de Chiang Mai. Capitale touristique du nord de la Thaïlande, cette jolie cité historique n’est pas exactement un village paumé hors des sentiers battus. Au cœur de la vieille ville, plus de visages pâles armés d’un sac à dos et de l’indispensable carte de l’office du tourisme que d’exotiques minois locaux. Mais l’ambiance bon enfant et la profusion de temples font bien vite oublier ce revers. J’ai aimé Chiang Mai, je m’y suis rapidement senti chez moi.

De là, un bus me mène à Thaton, près de la frontière Birmane. Plus confidentiel, et c’est tant mieux. Quelques petits hôtels posés çà et là en bord de rivière, un extravagant temple en surplomb, et pléthore de petits chemins à explorer. Les routes thaïlandaises sont étonnantes de perfection ; c’est donc en louant une moto que je mène la plupart de mes explorations. Comme à Chiang Mai, quelques jours avant ; comme à Chiang Rai quelques jours après.


Chiang Rai est une base parfaite pour d’infinies boucles entre montagne et campagne. Le centre du Triangle d’or, mythique région au croisement de la Birmanie, du Laos et de la Thaïlande, est tout proche. Les postes-frontière menant d’un pays à l’autre exhalent une atmosphère de transit captivante. La route est belle, et les rencontres se suivent et ne se ressemblent pas.

La Thaïlande exhibe avant tout son patrimoine marin, ses eaux bleues, ses plages blanches. Mais c’est dans sa diversité de paysages, de régions, de populations qu’il faut y voir un pays à part. Pour embrasser cette diversité, j’ai d’ailleurs terminé ce voyage par quelques jours sur Koh Tao, petite île du golf de Thaïlande, et Mecque des plongeurs… Le fait que ma chère et tendre y effectue sa formation de Dive Master y était sans doute aussi pour quelque chose…
[…] Mékong traversant Thaïlande, Laos, Cambodge et Vietnam, plages et îles de rêve de Thaïlande ou des Philippines, rizières en […]
[…] magnifique pays en profondeur, et m’immerger plus profondément en Malaisie, au Cambodge, en Thaïlande… En 2015, je serai à nouveau basé à Montréal. Nul doute que les Amériques et leurs […]