Les amateurs de vacances-plage l’ont compris depuis longtemps : ne pas bouger, c’est profiter. Et si nous, qui avons la bougeotte et aimons changer de décor incessamment, avions là quelque chose à apprendre ? Et si le voyage, plus que ces miettes de paysages qu’il nous lance par paquets au détour d’un trajet en avion, en bus, ou en train, pouvait nous offrir une généreuse part de son gâteau pour peu que l’on prenne le temps de s’attabler.

Quand on entreprend un voyage de 2 semaines à l’autre bout du monde, on veut n’en rater aucune, de ces miettes. Et c’est bien naturel. Moi qui vous abreuve d’articles piochés sur le net, listant ça le top 10 des hôtels du monde, là le top 23 des paysages à couper le souffle, je ne fais qu’aggraver cette soif de découvertes multiples.
Et pourtant… les moments précieux, ceux qu’on n’oublie pas, sont rarement mouvement. Ils sont plutôt haltes, parfois brèves, pendant lesquelles on a pris le temps d’observer. De se laisser porter. De profiter.

Un lever de soleil sur les temples de Bagan en Birmanie, une séance de jeu improvisée avec des enfants à un arrêt de bus au Laos, quelques heures d’attente dans une gare du nord de l’Inde, ou trois semaines de pause au cours d’un tour du monde à Cuzco, Pérou, sont autant d’arrêts sur image qui m’ont marqué.
Pensez-y en préparant votre prochain itinéraire… Est-il vraiment indispensable de faire rentrer toutes ces merveilles dans votre boite à souvenir, ou préférez-vous laisser de la place à des souvenirs moins nombreux, mais d’une taille au dessus ?
[…] Et si voyager mieux c’était voyager moins ? […]