Oyez, oyez, voici venir une nouvelle rubrique sur le site. Intitulée « Le jour où », cette courte chronique a pour but ambitieux de vous amuser avec quelques-unes de mes anecdotes de voyage, ces petites aventures du quotidien que l’on raconte au coin du feu ou autour d’un barbecue et d’un verre de rosé.

Je vous raconte aujourd’hui le jour où j’ai joué au basket avec des moines tibétains.

Tibet, région de l’Amdo, 2009. Nous sommes dans le village de Woeser, notre guide et ami, logés par ses parents. Loin des circuits touristiques, cette province du Tibet est encore très isolée. Aucun occidental n’y a jamais mis les pieds, autant dire que nous sommes la curiosité des environs. Le village nous servira de base à une randonnée à cheval de quelques jours dans les montagnes environnantes, nos sacs et vivres portés par des yaks, avec logement « chez l’habitant » dans les tentes de familles de nomades. En attendant, nous nous la coulons douce dans le village. Au programme, faire le marché pour le repas du soir, nous balader dans les ruelles, nous arrêter jouer au billard avec des jeunes du coin…

À quelques pas du monastère, vision improbable, un terrain de basket, dans un état tout à fait respectable. Et des moinillons, tout de pourpre vêtus, qui dribblent allégrement. Je m’invite timidement, car après tout, ce sont des moines, jeunes ou pas. Ils sont ravis, et le match s’engage. Au bout de 5 petites minutes, je m’aperçois que j’ai omis deux détails : ils ont moins de 20 ans, et pas moi. Et nous sommes à 4 000 mètres d’altitude. Ma respiration s’emmêle, mon cœur s’emballe, mon estomac se fait la malle. Fin du match par abandon.

À venir :

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• Le jour où… j’ai voyagé avec 10 compagnons de route dans le coffre d’un taxi