L’héritage culturel chinois mis en danger par ses touristes.

Le cliché du car de touristes de Japonais bien ordonnés visitant la planète au pas de course a fait long feu. Après leurs voisins nippons dans les années 80, ce sont aujourd’hui les Chinois qui accèdent à la société de loisirs, et donc au tourisme. La différence avec les Japonais, ou avec les occidentaux avant eux ? La Chine compte 1,3 milliards de touristes potentiels !

Peut-être du fait de leur protectionnisme, mais aussi de la richesse culturelle de leur pays, la grande majorité des touristes chinois visitent en priorité aujourd’hui de fond en comble… la Chine ! La conséquence en est qu’une grande partie de ce patrimoine est aujourd’hui mis en danger par la surexploitation touristique.

Pensez donc : Il y a 7 ans, les Chinois entreprenaient en un an 1,6 milliards de voyages d’agrément, ce qui est déjà impressionnant. En 2011, ce chiffre a tout simplement grimpé d’un petit milliard !

Pékin, place Tien An Men. Comment reconnaître son groupe ?

On trouve en Chine 43 sites inscrits au patrimoine de l’UNESCO, dont une très grande partie inquiètent l’organisation, car leur surexploitation entraîne des dégradations irréversibles. Lijang, un ville de taille modeste (à l’échelle de la Chine !) de la province du Yunnan, reçoit désormais 11 millions de visiteurs par an.

La ville de Lijang reçoit 11 millions de visiteurs annuels.

À Pékin, de nombreuses statues et des pièces entières ne sont visibles que sous verre ou derrière des grilles, pour éviter que les millions de visiteurs annuels ne touchent à tout, ou corrodent les pierres anciennes de leur simple respiration.

Si l’inscription à la liste de l’UNESCO est théoriquement un moyen de préserver les sites en apportant des fonds pour leur restauration, elle devient surtout pour les autorités locales un media de promotion et de développement touristique, venant ainsi aggraver la situation.

Des mesures sont prises un peu partout, comme l’augmentation des prix d’entrée, ou la limitation pure et simple du nombre de visiteurs annuels, mais peu sont efficaces. Et les logiques économiques et financières prennent malheureusement souvent le pas sur les efforts de préservation des sites.

Plus de détails sur cet excellent article de CNN.

Pékin, Cité Interdite. Un flux ininterrompu…
Pékin, Cité Interdite, un jour calme.
Lijang, province du Yunnan. Chaque groupe a son drapeau.
Des visiteurs qui ne quittent pas la rue principale.
Pékin, Palais d’été. Et là, comment reconnaître son groupe ?

3 commentaires

  1. Cette situation est dommage et bien réelle, mais je crains qu’on n’en voit que de plus en plus de semblables partout ailleurs au fil du temps…

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