Pourquoi j’aime… le Tibet

En me repenchant sur les articles que j’ai écrit dans la série « pourquoi j’aime », je m’aperçois que bien qu’ayant posté de nombreuses photos sur le Tibet, je n’ai jamais consacré un article entier à l’endroit du Monde qui m’a sans doute le plus ému. Voilà donc qui est fait !

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S’il est une région dans laquelle un voyage reste une aventure à part entière, c’est bien le Tibet. Si vous cherchez à vous évader de votre quotidien, à percer les secrets d’une culture qui s’est longtemps cachée aux yeux du monde par choix, et qui aujourd’hui aimerait sortir de l’ombre mais n’en a pas vraiment les moyens, les hauts plateaux du Tibet feront plus que vous combler.

Mon premier voyage au Tibet date de 2007. À l’époque, mes pas m’ont mené à Lhassa, capitale déchue, siège du Potala, le palais du Dalaï Lama en exil. Puis sur la route de Katmandou, en passant par le camp de base du toit du Monde, l’Everest. Le sentiment d’être au bout du Monde, ou plutôt hors du Monde, m’a accompagné tout au long de ce périple. Et pourtant, pour avoir exploré depuis d’autres régions du Tibet, je sais maintenant que cet itinéraire est un classique pour tout voyageur chevronné, et que les lieux magiques qui l’ont jalonné se transforment petit à petit en un musées, principalement à destination des touristes chinois.

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En 2010, c’est le Kham et l’Amdo qui m’ont emmené encore plus loin dans l’aventure. Deux régions en périphérie de la zone administrative tibétaine définie par le gouvernement chinois, mais à la culture profondément tibétaine et totalement préservée.

Ce qui fait la magie d’un voyage au Tibet, c’est d’abord la ferveur religieuse de ses habitants. L’ancrage profond de leur culture dans un bouddhisme haut en couleurs, rempli de légendes, et qui met la compassion et l’impermanence au centre de la pensée et de l’action.

Au cœur d’une salle dans laquelle une centaine de moines psalmodient les textes sacrés, on se sent apaisé autant qu’impressionné.

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Mais le Tibet, c’est aussi cet immense territoire aux portes de l’Himalaya, des étendues vierges à perte de vue, un climat dur mais forgeant des paysages de toute beauté. Si la gentillesse et la paix intérieure apparente de ses habitants ne vous avait pas encore invité à la méditation, la majesté des paysages vous rendra zen.

Si un voyage au Tibet est une aventure, c’est aussi parce que l’organiser est difficile. Confort minimal voire inexistant, cuisine, osons le dire, pas très loin de l’immangeable, tracasseries administratives multiples… Mais c’est malgré ces freins, peut-être grâce à ces freins, que l’aventure est belle !

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Pratique

Quand y aller ? Vous pouvez vous rendre au Tibet en hiver, si vous cherchez vraiment l’aventure. Mais pour un premier voyage, l’été sera sans doute suffisamment dépaysant… Visez juin-septembre pour être certain de ne pas être arrêté par les intempéries.

Comment y aller ? Plusieurs portes d’entrée selon la région que vous souhaitez visiter. Pas de vols directs ni depuis l’Europe ni depuis l’Amérique du Nord. Lhassa possède un aéroport international. Le tout nouveau train Pékin-Lhassa est une expérience en soi, bien que déontologiquement discutable. Un départ par la route depuis Chengdu est le meilleur moyen de rejoindre le Kham et l’Amdo.

Combien de temps y rester ? Le territoire est immense, et les transports aléatoires. Choisissez votre région, et optez pour au moins 2 semaines.

Comment m’organiser ? N’hésitez pas à contacter votre coach voyage pour plus de précisions.

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5 commentaires

  1. Tu m’as fait rever, j’ai tenté d’aller de m’y rendre à parttir de la Chine mais j’ai lamentablement échoué malheureusement.

    Quel budget faut-il prevoir pour y aller de france pendant 2 semaines – 3 semaines?

    TU

    • Ah zut, la frustration ! Tu n’avais pas réussi à avoir un permis ? Pour le prix depuis la France, ça dépend de quelle partie tu veux visiter et donc de la manière avec laquelle tu veux t’y rendre. Pour un Paris-Chengdu, compte environ 1000 euros, par exemple. Pour aller à Lhassa, il faut passer par Pékin, ça coûtera un peu plus cher (disons 1200). C’est surtout sur place que ça coûte cher : comme il y a très peu de transports en commun, si tu n’as que 2 ou 3 semaines il faut un transport privé. Tout seul, ça va te revenir à environ 150-175 euros par jour. Plus tu trouves de compagnons de voyage, évidemment plus tu économises. Je connais un guide sur place qui peux t’organiser ça (y compris le permis) si ça t’intéresse.

      • C’est bon à savoir je garderais cela à l’esprit. N’est-il pas plus facile d’y accéder par le Népal?

        Est-il possible de vivre chez des locaux (je crois que c’est interdit mais je ne suis pas sûre). J’aimerais vraiment découvrir cela de manière lente pour des photos reportages de long terme.

        Merci pour la réponse 🙂

      • Ce qui est plus facile du Népal, c’est pour obtenir le permis. Mais du coup, ça veut dire que tu es obligé de prendre un voyage tout compris dans une agence… Pas de problème pour dormir chez l’habitant, ce n’est pas interdit, mais ce n’est pas non plus très facile car il faut savoir chez qui aller. Tu ne trouveras pas un habitant qui t’invite spontanément, c’est un peuple plutôt farouche 🙂
        Nous avons dormi une semaine dans la famille de mon guide (qui est maintenant un ami) et dans des familles de nomades sous la tente, pas de soucis.

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